Projet M.D. — Diptyque Duras
d’après C’est tout et La Pute de la côte normande de Marguerite Duras
avec Nicolas Guimbard
Au Théâtre Antoine Vitez, au Carreau du Temple et dans différents appartements et studios, Projet M. D. met en jeu un acteur et un dispositif léger mêlant lumière et vidéo à partir de C’est tout et La Pute de la côte normande de Marguerite Duras. Sur un plateau presque nu, la voix, la lumière et l’image recomposent l’espace comme une chambre minimale, où les spectateur·ices assistent à l’apparition et à la disparition du texte, comme s’il s’écrivait encore au présent.
At Théâtre Antoine Vitez, at the Carreau du Temple and in various apartments and studios, Projet M. D. stages one performer with a light and video device based on Marguerite Duras’s C’est tout and La Pute de la côte normande. On an almost empty stage, voice, light and projected images reshape the space as a minimal room where the audience witnesses the text appearing and fading, as if it were still being written in the present.
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Projet M. D. explore la relation entre texte, voix et dispositif scénique à partir de deux ouvrages tardifs de Marguerite Duras. La pièce est conçue comme une forme légère et adaptable, pouvant être jouée aussi bien en théâtre que dans des appartements ou des studios. Le dispositif lumière / vidéo redessine chaque lieu comme une chambre minimale, créant un rapport intime entre l’acteur et les spectateur·ices.
La co-mise en scène développe une approche précise de la diction, du rythme et du silence, cherchant à faire entendre le texte dans sa fragilité et son immédiateté. Chaque version du projet réinvente l’espace d’accueil, en jouant sur la proximité, la circulation et la transformation discrète du lieu.
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Projet M. D. explores the relationship between text, voice and stage device, based on two late works by Marguerite Duras. The piece is conceived as a light, adaptable form that can be performed in theatres as well as in apartments or studios. The light and video setup redraws each venue as a minimal room, creating an intimate relationship between the performer and the audience.
The co-direction develops a precise approach to diction, rhythm and silence, aiming to let the text be heard in its fragility and immediacy. Each version of the project reinvents the hosting space, playing with proximity, circulation and the discreet transformation of the site.
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Titre de l’œuvre : Projet M. D. – Dyptique Duras
Année : 2015 (création) – projet en cours, décliné en plusieurs versions
Texte : d’après C’est tout (Marguerite Duras, Éditions P.O.L) et La Pute de la côte normande (Marguerite Duras, Les Éditions de Minuit)
Conception et co-mise en scène : Patrick Laffont de Lojo & Nicolas Guimbard
Interprétation : Nicolas Guimbard
Scénographie, lumières, vidéo : Patrick Laffont de Lojo
Musique : I’m Deranged, David Bowie (1995)
Description :
Projet M. D. est un diptyque scénique construit à partir de deux textes tardifs de Marguerite Duras, qui mettent en jeu la relation entre l’autrice et Yann Andréa. La pièce réunit un acteur et un dispositif modulable mêlant lumière, projection vidéo et diffusion sonore. Pensée dès l’origine comme une forme légère, elle est d’abord créée dans un appartement marseillais dans le cadre du réseau Hors-Lits, puis déclinée en théâtre, en studio et dans de petites salles.
La co-mise en scène s’appuie sur un travail précis de la voix, de la respiration et du silence, comme une partition. Le texte est abordé comme une matière en cours d’écriture, où reprises, hésitations et trous de mémoire deviennent des éléments de jeu. Le dispositif visuel se limite à un mur, à des zones d’ombre et à quelques objets – dont un dessin de crâne au mur et une tête de mort en verre lumineuse – qui fonctionnent comme des points de focale plutôt que comme un décor naturaliste.
La mobilité du projet fait partie intégrante de la démarche : chaque version recompose la « chambre » durassienne en fonction du lieu d’accueil, en jouant sur la distance au public, la circulation dans l’espace et la transformation discrète du site. À partir de 2025, le projet est réactivé dans le cadre de la recherche doctorale de Patrick Laffont de Lojo sur la réactivation des œuvres et des dispositifs scénographiques, en lien avec sa structure de production ÖÖ (prononcer « eu »).
Étapes de création :
Début septembre 2015 : Création en appartement dans le cadre du réseau Hors-Lits – Marseille (quartier de l’Estaque).
2016 : Version petite jauge au Théâtre du Petit Matin – Marseille.
2017 : Version studio au studio de Christophe Haleb – Marseille.
Tournée / versions présentées :
16 septembre 2017 : Festival Jerk Off – Carreau du Temple, Paris.
30 janvier 2018 : Théâtre Antoine Vitez – Aix-en-Provence, Amphi 7 (saison 2017–2018).
Production :
ÖÖ (prononcer « eu »), structure de production portée par Patrick Laffont de Lojo.
Coproductions : Nicolas Guimbard et Patrick Laffont de Lojo
Soutiens :
Hors Lits, Théatre du petit matin, Studio Christophe Haleb, Jerkoff festival, Théâtre Antoine Vitez -
Title of the work: Projet M. D. – Duras Diptych
Year: 2015 (creation) – ongoing project, presented in several versions
Text: based on C’est tout (Marguerite Duras, Éditions P.O.L) and La Pute de la côte normande (Marguerite Duras, Les Éditions de Minuit)
Conception and co-direction: Patrick Laffont de Lojo & Nicolas Guimbard
Performance: Nicolas Guimbard
Scenography, lighting, video: Patrick Laffont de Lojo
Music: I’m Deranged, David Bowie (1995)
Description:
Projet M. D. is a stage diptych built from two late texts by Marguerite Duras that expose the relationship between the author and Yann Andréa. The piece brings together one actor and a modular device combining light, video projection and sound diffusion. Conceived from the outset as a light, mobile form, it was first created in a Marseille apartment within the Hors-Lits network, then adapted for theatre venues, studios and small-scale spaces.The co-direction develops a precise work on voice, breathing and silence, like a score. The text is treated as a material still in the making, where repetitions, hesitations and memory gaps become part of the performance. The visual device is reduced to a wall, shadow areas and a few objects – including a skull drawing on the wall and an illuminated glass skull – which act as focal points rather than as a naturalistic set.
Mobility is an essential part of the project: each version recomposes Duras’s “room” according to the hosting venue, playing with distance to the audience, circulation in the space and the discreet transformation of the site. From 2025 onwards, the project is reactivated as part of Patrick Laffont de Lojo’s doctoral research on the reactivation of works and scenographic devices, in connection with his production structure ÖÖ (pronounced “eu”).
Creation steps:
Early September 2015: Creation in an apartment within the Hors-Lits network – Marseille (Estaque district).
2016: Small-scale version at Théâtre du Petit Matin – Marseille.
2017: Studio version at Christophe Haleb’s studio – Marseille.
Touring / presented versions:
16 September 2017: Jerk Off Festival – Carreau du Temple, Paris.
30 January 2018: Théâtre Antoine Vitez – Aix-en-Provence, Amphi 7 (2017–2018 season).
Co-productions:
Nicolas Guimbard and Patrick Laffont de Lojo
Support:
Hors-Lits, Théâtre du Petit Matin, Christophe Haleb Studio, Jerk Off Festival, Théâtre Antoine Vitez
L’acte d’écrire comme but. Le livre pour résolution.
L’amour comme sujet, comme territoire de ce livre.
Ainsi s’affirme le travail de Marguerite Duras, et au-delà, sa vie entière.
A Love Room. Une chambre d’amour.
Ce pourrait être le titre de notre objet scénique.
Chambre d’échos, espace de projections.
Sons et voix.
Mémoires. Traces.
L’objet scénique comme un geste épuré.
Délibérément sensible.
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The act of writing as an aim. The book as resolution.
Love as the subject, as the terrain of this book.
This is how Marguerite Duras’s work asserts itself – and beyond that, her whole life.
A Love Room. A room of love.
This could be the title of our stage object.
An echo chamber, a space for projections.
Sounds and voices.
Memories. Traces.
The stage object as a pared-down gesture.
Deliberately sensitive.