Orages • عواصف
Orages est une œuvre hybride, où texte, performance et scénographie dialoguent pour explorer les thèmes de l’identité, de la mémoire et de la reconstruction de soi. Conçu en collaboration avec Taos Bertrand, ce projet s’est construit autour d’un livret, pensé comme un prolongement autonome de la performance, et d’un geste calligraphique intime qui liait symboliquement le texte à la scène.
Au cœur de la performance, les dispositifs visuels – projections immersives, miroir au sol, tube fluorescent, et espace blanc épuré – reflétaient l’instabilité identitaire tout en ouvrant un espace à l’invention. En tant que collaborateur et performeur, j’ai eu le privilège de contribuer à une quête artistique et personnelle profondément marquante, qui résonne encore aujourd’hui comme une exploration sensible et universelle de la quête de soi.
Orages is a hybrid work where text, performance, and scenography interact to explore themes of identity, memory, and self-reconstruction. Created in collaboration with Taos Bertrand, the project was built around a booklet designed as an autonomous extension of the performance, complemented by an intimate calligraphic gesture that symbolically linked the text to the stage.
At the heart of the performance, visual elements – immersive projections, a floor mirror, a fluorescent tube, and a minimalist white space – reflected the fluidity of identity while opening a space for reinvention. As both a collaborator and performer, I had the privilege of contributing to this deeply moving artistic and personal journey, which continues to resonate as a sensitive and universal exploration of the search for self.
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Nous avons conçu une édition du texte en livret, distribuée au public. Ce livret, pensé comme un objet en lien direct avec la performance, conservait cependant une autonomie complète. Il prolongeait l’expérience sans en figer la signification. La couverture, réalisée à partir d’une photographie du corps de Taos, devenait un élément performatif : pendant la représentation, j’y calligraphiais le mot Orage en arabe, à l’encre bleue. Ce geste, à la fois intime et symbolique, liait physiquement le texte à l’expérience scénique tout en offrant un objet tangible et mémoriel au spectateur.
Cette interaction entre texte, performance et scénographie traduisait une quête identitaire à la fois personnelle et collective. Orages, en tant que texte et performance, interrogeait le rapport entre absence et invention, entre mémoire et transformation. Chaque élément dialoguait avec les autres tout en revendiquant son autonomie.
Être invité sur scène par Taos a approfondi cette relation artistique et humaine. Ensemble, nous avons exploré les liens entre les corps, les récits et les espaces, construisant un dialogue scénique où lumière, gestes et projections contribuaient à créer un territoire commun.
Aujourd’hui, Orages résonne comme une œuvre à la fois intime et universelle, une étape clé dans le parcours artistique de Taos et dans ma propre pratique. Ce projet rappelle que l’identité est une construction en mouvement, nourrie par les rencontres, les explorations et les transformations. Avec une rare délicatesse, Taos a fait de cette quête une œuvre où chaque spectateur peut trouver un écho à ses propres questionnements.
Orages reste pour moi une expérience marquante, à la fois comme collaboration artistique et comme témoignage d’un courage humain et créatif qui continue d’inspirer.
Porté par Taos Bertrand, Orages est une exploration profondément personnelle et universelle, un projet qui interroge l’identité, la mémoire et la reconstruction de soi. À travers ce récit, Taos, alors connu sous le nom de Benjamin, partage une quête intime : réconcilier les fragments d’une histoire marquée par une naissance sous X et par l’absence d’un passé accessible. Cette œuvre, entre autofiction chorégraphique et performance, transforme l’absence en un espace de création où le corps et la scène deviennent des outils de transformation.
Quelques années après Orages, Taos a poursuivi cette réflexion sur l’identité à travers une démarche personnelle et courageuse de transition, explorant les dimensions de soi avec une rare sensibilité. Cette évolution, loin d’être une rupture, s’inscrit dans une continuité : celle d’un parcours artistique et existentiel où chaque geste et chaque œuvre contribuent à façonner une vision plus affirmée de soi.
Dans Orages, cette quête identitaire prend corps dans un travail scénique et corporel d’une grande puissance. Les paysages imaginaires, qu’ils soient kabyles ou intérieurs, se reflètent dans les mouvements et les interactions des deux performeurs. Le X, symbole central de l’œuvre, devient le point d’un récit partagé où les identités se croisent et s’enrichissent mutuellement.
En tant que collaborateur, puis performeur sur ce projet, j’ai eu le privilège d’accompagner Taos dans cette recherche. Mon travail sur la scénographie et les dispositifs visuels – projections immersives, miroir au sol, tube fluorescent, et espace blanc épuré – visait à refléter l’instabilité tout en révélant une force créatrice. Ces éléments donnaient corps à une quête d’origine, tout en ouvrant un espace à l’invention et à la réinvention.
Le texte écrit par Taos, également intitulé Orages, structurait la dramaturgie. Puissant et évocateur, il a servi de fondation au projet sans être intégré directement sur scène. Seuls les titres des parties et un extrait en latin, que je récitais, étaient inclus dans la performance. Cette approche préservait l’autonomie de la scène tout en offrant une profondeur narrative implicite à l’œuvre.
Cette coexistence entre texte, performance et scénographie traduisait une quête identitaire à la fois personnelle et collective. Orages, en tant que texte et en tant que performance, interrogeait le rapport entre absence et invention, entre mémoire et transformation. C’était une œuvre où chaque élément dialoguait avec l’autre, tout en revendiquant sa propre autonomie.
Être invité sur scène par Taos a permis d’approfondir cette relation artistique et humaine. Ensemble, nous avons exploré les relations entre les corps, les récits et les espaces, donnant vie à un dialogue scénique où chaque élément – lumière, geste, projection – participait à construire un territoire commun.
Aujourd’hui, Orages résonne comme une œuvre à la fois intime et universelle, une étape clé dans le parcours artistique de Taos et dans ma propre pratique. Ce projet nous rappelle que l’identité est une construction en mouvement, nourrie par les rencontres, les explorations, et les transformations. Avec une délicatesse rare, Taos a su faire de cette quête une œuvre, où chaque spectateur peut trouver un écho à ses propres questionnements.
Orages reste pour moi une expérience marquante, à la fois comme collaboration artistique et comme le témoignage d’un courage humain et artistique qui continue d’inspirer.
Orages, porté par Taos Bertrand, est une exploration profondément personnelle et universelle, un projet qui interroge l’identité, la mémoire et la reconstruction de soi. À travers ce récit, Taos, à l’époque connu sous le nom de Benjamin, partage une quête intime : celle de réconcilier les fragments d’une histoire marquée par une naissance sous X et par l’absence d’un passé accessible. Cette œuvre, à mi-chemin entre autofiction chorégraphique et performance, transforme l’absence en un espace de création où le corps et la scène deviennent des outils de transformation.
Quelques années après Orages, Taos a poursuivi cette réflexion sur l’identité à travers une démarche personnelle et courageuse de transition, explorant les dimensions de soi avec une rare sensibilité et profondeur. Cette évolution, loin d’être une rupture, s’inscrit dans une continuité : celle d’un parcours artistique et existentiel où chaque geste, chaque œuvre contribue à façonner une vision plus affirmée de soi.
Dans Orages, cette quête identitaire se traduit par un travail scénique et corporel d’une grande puissance. Les paysages imaginés, qu’ils soient kabyles ou intérieurs, se reflètent dans les mouvements et les interactions entre les deux performeurs. Le X, symbole central de l’œuvre, devient le lieu d’un récit partagé, où les identités se croisent et s’enrichissent mutuellement.
En tant que collaborateur, puis performeur sur ce projet, j’ai eu le privilège d’accompagner Taos dans cette recherche. Mon travail sur la scénographie et les dispositifs visuels – des projections immersives, un miroir au sol, un tube fluorescent, et un espace blanc épuré – visait à refléter cette instabilité tout en révélant une force créatrice. Ces éléments donnaient corps à une quête d’origine, tout en ouvrant un espace à l’invention et à la réinvention.
Le texte écrit par Taos, intitulé également Orages, structurait la démarche dramaturgique. Ce texte, puissant et évocateur, a servi de fondation au projet sans apparaître directement sur le plateau. Seuls les titres des parties du texte et un extrait en latin, que je récitais, étaient intégrés à la performance. Cette approche préservait l’autonomie de la scène tout en donnant une profondeur narrative implicite à l’œuvre.
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We designed a booklet edition of the text, distributed to the audience. This booklet, conceived as an object directly connected to the performance, maintained its complete autonomy. It extended the experience without fixing its meaning. The cover, created using a photograph of Taos’s body, became a performative element: during the performance, I calligraphed the word Orage in Arabic with blue ink. This gesture, both intimate and symbolic, physically linked the text to the stage experience while offering the audience a tangible, memorable object.
This interaction between text, performance, and scenography reflected a quest for identity that was both personal and collective. Orages, as both a text and a performance, questioned the relationship between absence and invention, between memory and transformation. Each element interacted with the others while asserting its own autonomy.
Being invited on stage by Taos deepened our artistic and human connection. Together, we explored the relationships between bodies, narratives, and spaces, building a scenic dialogue where light, gestures, and projections contributed to creating a shared territory.
Today, Orages resonates as an intimate yet universal work, a key milestone in Taos’s artistic journey and in my own practice. This project reminds us that identity is a dynamic construction, nourished by encounters, explorations, and transformations. With rare delicacy, Taos turned this quest into an artwork where each audience member could find echoes of their own questions.
For me, Orages remains a pivotal experience, both as an artistic collaboration and as a testament to the human and creative courage that continues to inspire.
Led by Taos Bertrand, Orages is a deeply personal and universal exploration, a project that interrogates identity, memory, and self-reconstruction. Through this narrative, Taos—known at the time as Benjamin—shared an intimate quest: to reconcile the fragments of a story marked by a birth under X and the absence of an accessible past. This work, midway between choreographic autofiction and performance, transformed absence into a space for creation, where the body and the stage became tools for transformation.
A few years after Orages, Taos continued this reflection on identity through a personal and courageous process of transition, exploring dimensions of the self with rare sensitivity. This evolution, far from being a rupture, is part of a continuity: an artistic and existential journey where every gesture and work contributes to shaping a more assertive vision of the self.
In Orages, this quest for identity manifests through powerful scenic and corporeal work. Imagined landscapes, whether Kabyle or interior, are reflected in the movements and interactions of the two performers. The X, a central symbol of the work, becomes the locus of a shared narrative where identities intersect and enrich one another.
As a collaborator and later performer in this project, I had the privilege of supporting Taos in this exploration. My work on scenography and visual devices—immersive projections, a floor mirror, a fluorescent tube, and a minimalist white space—aimed to reflect instability while revealing a creative force. These elements gave form to a search for origin while opening space for invention and reinvention.
The text written by Taos, also titled Orages, structured the dramaturgy. Powerful and evocative, it served as the foundation for the project without being directly included on stage. Only the section titles and an excerpt in Latin, which I recited, were incorporated into the performance. This approach preserved the autonomy of the stage while offering the work an implicit narrative depth.
Orages عواصف de Taos Bertrand - 2014 - 15X21cm - Photo de couverture et mise en page ©patricklaffontdelojo
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Titre : Orages
Année : 2015-2017
Crédits
Texte, chorégraphie et interprétation : Taos Bertrand
Scénographie, lumière, vidéo et interprétation : Patrick Laffont de Lojo
Soutiens et lieux d’accueil :
• Ballet du Nord / CCN de Roubaix
• Point Éphémère / Paris
• Ménagerie de Verre (Studio Lab)
• Atelier Anna Weil / Cie Les Clandestins / Odile Azagury
• TAP / Théâtre Auditorium de Poitiers
Production : Compagnie Radar
Diffusion :
• 10 & 11 mai 2017 : Festival À Corps | TAP – Théâtre Auditorium de Poitiers (re-création)
• 19 & 20 septembre 2015 : Festival Jerk Off | Carreau du Temple – Paris
• 31 mai 2015 : Festival des Petites Formes (D)cousues | Point Éphémère – Paris
• 28 mars 2015 : Festival Jouvence | Ballet du Nord – CCN de Roubaix
Description
Orages est une œuvre hybride mêlant texte, chorégraphie et performance, portée par Taos Bertrand et Patrick Laffont de Lojo. Ce projet interroge l’identité, la mémoire et la transformation de soi à travers une mise en scène où les corps, les récits et les dispositifs visuels dialoguent étroitement.
La scénographie, conçue comme un espace minimaliste et évolutif, intègre des projections immersives, des jeux de lumière et des objets symboliques tels qu’un miroir et un tube fluorescent, qui reflètent l’instabilité identitaire tout en ouvrant des espaces à la réinvention.
Présentée dans des lieux emblématiques comme le TAP de Poitiers, le Carreau du Temple à Paris et le Ballet du Nord, Orages a évolué au fil des représentations, offrant une réflexion toujours plus fine sur la quête d’identité et les possibilités de transformation par l’art.
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Title: Orages
Year: 2015-2017
Credits
Text, choreography, and performance: Taos Bertrand
Scenography, lighting, video, and performance: Patrick Laffont de Lojo
Support and residency venues:
• Ballet du Nord / CCN de Roubaix
• Point Éphémère / Paris
• Ménagerie de Verre (Studio Lab)
• Atelier Anna Weil / Cie Les Clandestins / Odile Azagury
• TAP / Théâtre Auditorium de Poitiers
Production: Compagnie Radar
Performances:
• May 10 & 11, 2017: Festival À Corps | TAP – Théâtre Auditorium de Poitiers (re-creation)
• September 19 & 20, 2015: Festival Jerk Off | Carreau du Temple – Paris
• May 31, 2015: Festival des Petites Formes (D)cousues | Point Éphémère – Paris
• March 28, 2015: Festival Jouvence | Ballet du Nord – CCN de Roubaix
Description
Orages is a hybrid work blending text, choreography, and performance, created by Taos Bertrand and Patrick Laffont de Lojo. The project explores identity, memory, and self-transformation through a staging that intertwines bodies, narratives, and visual elements.
The scenography, conceived as a minimalist and evolving space, integrates immersive projections, dynamic lighting, and symbolic objects such as a mirror and a fluorescent tube. These elements reflect the fluidity of identity while creating opportunities for reinvention.
Presented in renowned venues such as the TAP in Poitiers, the Carreau du Temple in Paris, and the Ballet du Nord, Orages has evolved with each performance, offering a deepening reflection on the search for identity and the transformative power of art.