Kolik

  • 2011

    Texte : Rainald Goetz

    Traduction de l’allemand : Olivier Cadiot et Christine Seghezzi

    Mise en scène et Scénographie : Hubert Colas

    Interprétation : Thierry Raynaud

    Assistanat à la mise en scène : Sophie Nardone

    Collaboration artistique et vidéo, conception du dispositif en temps réel, création des images : Patrick Laffont de Lojo

    Création sonore : Frédéric Viénot

    Création lumière : Hubert Colas

    Durée : 1h10

    Production : Diphtong Cie – Hubert Colas

    Coproductions :
    • Comédie de Reims – Centre dramatique national
    • Théâtre Garonne – Toulouse
    • Centre Pompidou-Metz
    • Théâtre des Salins – Scène nationale à Martigues

    Soutiens :
    • Le Centquatre-Paris
    • Festival Actoral
    • Montévidéo – Centre de création à Marseille

  • 2011

    Text: Rainald Goetz

    Translation from German: Olivier Cadiot and Christine Seghezzi

    Direction and Scenography: Hubert Colas

    Performance: Thierry Raynaud

    Assistant Director: Sophie Nardone

    Artistic and Video Collaboration, Real-time Video System Design, Image Creation: Patrick Laffont de Lojo

    Sound Design: Frédéric Viénot

    Lighting Design: Hubert Colas

    Running Time: 1h10

    Production: Diphtong Cie – Hubert Colas

    Co-productions:

    • Comédie de Reims – National Drama Centre

    • Théâtre Garonne – Toulouse

    • Centre Pompidou-Metz

    • Théâtre des Salins – National Stage in Martigues

    Support:

    • Le Centquatre-Paris

    • Festival Actoral

    • Montévidéo – Creative Center in Marseille

  • Tout est parti d’une mise en espace pour le festival actOral, à Montévidéo, Marseille. Pendant une semaine, Hubert Colas, Thierry Raynaud et moi-même nous sommes installés sur place. On a travaillé en immersion, dans une forme de retrait volontaire. C’est dans cette concentration extrême que la forme, le rythme et le dispositif du spectacle ont émergé.

    À ce moment-là, Thierry lisait encore le texte. Il était seul, face au public, derrière une table recouverte de verres. Un micro suspendu, des nappes de noir, un cadre frontal. Très vite, tout s’est mis en place, comme si le texte lui-même appelait son dispositif. Rien n’était préétabli, mais tout s’est dessiné avec une précision presque violente.

    Le texte de Rainald Goetz est un bloc. Une parole tendue, morcelée, traversée par des brèches. Parmi ces brèches, une didascalie revient : « er trinkt ». Il boit. Elle revient, de plus en plus souvent. Elle coupe, elle ponctue, elle contamine. Nous avons choisi de la prendre au pied de la lettre. Thierry boit. Réellement. Verre après verre. Alcool ou pas, le mystère reste entier, mais la performance physique est là. Une tension s’installe. La parole s’altère, la langue se transforme, se contamine, se dissout. Et des fantômes en émergent.

    Le dispositif vidéo s’est construit en parallèle, en dialogue constant avec le plateau. Il ne vient jamais illustrer. Il fragmente, dédouble, glisse dans les silences. Il travaille l’image comme une mémoire trouée — un contrechamp mental. Il observe, absorbe, reflète, sans jamais surligner. Il crée un écart, un vertige.

    Cette première semaine n’était pas un brouillon. C’était déjà le spectacle. Une forme née dans l’urgence, avec une limpidité rare. Une matière scénique traversée par la voix, le souffle, le liquide, l’image, dans un espace frontal pensé comme table de dissection, champ de tension, chambre d’écho.

  • KOLIK began as a simple staged reading for the actOral festival at Montévidéo, Marseille. For one intense week, Hubert Colas, Thierry Raynaud, and I settled into the space. We worked in near seclusion, building the piece moment by moment. It was during that time that the form, rhythm, and structure of the piece emerged — organically, without preconception, yet with striking clarity.

    At that stage, Thierry was still reading the text aloud — seated at a table covered in empty glasses, beneath a suspended microphone, framed in a stark black void. But already, everything was there: the tension, the setup, the visual grammar. It was as though the text itself demanded its own stage language.

    Rainald Goetz’s text is a block of language — fractured, relentless, flooded with noise and collapse. One stage direction runs through it: “er trinkt” — he drinks. It returns again and again, increasing in frequency as the text progresses. We chose to take it literally. Thierry drinks. Really drinks. Whether it’s alcohol or not remains deliberately ambiguous. But what unfolds is a performance in the physical sense, glass after glass, gesture after gesture.

    And with each repetition, the language begins to break down. It deforms. It slips. It becomes saturated, haunted by the very liquids it invokes. Ghosts of meaning rise through the intoxicated rhythm of what is said, and what remains unspeakable.

    The video system developed alongside the stage work. It does not illustrate — it fractures, mirrors, doubles, slides between silences. The projected image becomes a mental echo, a fragile memory loop. It observes, refracts, reflects— never explanatory, always shifting. It opens space, not meaning.

    That first week at Montévidéo wasn’t a draft. It was the piece. A form that emerged from urgency, from precision, from pressure. A theatrical material traversed by voice, breath, liquid, and image. A black table, a field of repetition. A space for descent and exposure.

  • Télérama – Emmanuelle Bouchez

    « L’homme assis à sa table de conférence s’invective. Son discours ne s’arrête jamais, sauf quand il vide à la hâte les verres devant lui. (…) Ce spectacle-performance met les nerfs à vif, tant il faut rester vissé au texte pour en vivre l’effet vertigineux. »

    Sceneweb – Vincent Bouquet

    « Kolik repose sur une écriture chaotique (…) comme si, dans la tête de cet homme alcoolique, le langage avait entrepris une course de fond avec la conscience, jusqu’à la dépasser complètement. »

    Revue JEU – Marie Fradette (Montréal)

    « Le texte déconstruit les phrases et hache la pensée pour mieux se rapprocher de l’origine de l’homme (…). Un état de qui-vive constant, dans un rapport sans cesse renouvelé à la parole. »

  • Télérama – Emmanuelle Bouchez

    “A man sits at a table and lashes out. His speech never stops — except when he hastily downs the glasses in front of him. (…) This performance-driven piece keeps your nerves on edge. You have to stay glued to the text to truly experience its dizzying effect.”

    Sceneweb – Vincent Bouquet

    Kolik relies on a chaotic kind of writing that moves more through semantic drift than logical sequence. It feels as though, in the mind of this alcoholic man, language is running a marathon against consciousness — and eventually outruns it completely.”

    Revue JEU (Montréal) – Marie Fradette

    “The text breaks down sentences and chops up thought in order to reach something more primal — evoking the construction of self, pathways of thought, intimacy, and science. It provokes a heightened state of awareness, constantly renewing our relationship to speech.”

  • Septembre 2010 : Mise en espace, Montévidéo – Festival actOral, Marseille

    • 27 mai 2010 : Théâtre Les Ateliers – Lyon (Festival Les Européennes)

    • 16–17 mars 2011 : Centre Pompidou-Metz (création officielle)

    • 30 mars – 1er avril 2011 : Festival VIA – Maubeuge

    • 8 avril 2011 : Théâtre des Salins – Martigues

    • 7–18 juin 2011 : La Ménagerie de Verre – Paris

    • 27 septembre – 1er octobre 2011 : La Criée – Marseille

    • 9–10 décembre 2011 : La Comédie de Reims

    • 16 février 2012 : L’Atheneum – Dijon

    • 17 mars 2012 : Printemps des Poètes – Québec

    • 21–22 mars 2012 : Usine C – Montréal

    • 15–16 juin 2012 : Festival delle Colline – Turin (Italie)

    • 19–20 mars 2013 : Théâtre de Vanves – Festival Artdanthé

    • 11–12 avril 2013 : Théâtre Garonne – Toulouse

    • 8 avril 2014 : Espaces Pluriels – Pau

    • 19–20 février 2015 : La Friche la Belle de Mai – Marseille

    • 24–26 février 2015 : Théâtre des 13 Vents – CDN de Montpellier

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