Zone Éducation Prioritaire

  • 2012

    Texte : Sonia Chiambretto

    Mise en scène : Hubert Colas

    Conception et mise en œuvre du dispositif vidéo en temps réel : Patrick Laffont de Lojo

    Durée : 1h10

    Distribution (ensemble ÉRAC) : Amine Adjina, Marie Baxerres, Romain Dutheil, Mikaëlle Fratissier, Cécile Le Meignen, Guillaume Mika, Youna Noiret, François Ortega, Romain Pellet, Émilie Prévosteau, Jean-Baptiste Saunier, Aude Schmitter, Sophie Verbeeck, Baptiste Amann

    Production et partenaires

    Production : Diphtong Cie – Hubert Colas, Marseille

    En collaboration avec : École Régionale d’Acteurs de Cannes (ÉRAC)

    Structures partenaires : Montévidéo, Festival actOral

    Avec le soutien de : DRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur, Région Sud, Ville de Marseille

  • 2012

    Text: Sonia Chiambretto

    Direction: Hubert Colas

    Video system and real-time projection design: Patrick Laffont de Lojo

    Running time: 1h10

    Cast (ÉRAC ensemble): Amine Adjina, Marie Baxerres, Romain Dutheil, Mikaëlle Fratissier, Cécile Le Meignen, Guillaume Mika, Youna Noiret, François Ortega, Romain Pellet, Émilie Prévosteau, Jean-Baptiste Saunier, Aude Schmitter, Sophie Verbeeck, Baptiste Amann

    Production and Partners

    Production: Diphtong Cie – Hubert Colas, Marseille

    In collaboration with: École Régionale d’Acteurs de Cannes (ÉRAC)

    Partner organizations: Montévidéo, Festival actOral

    With the support of: DRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur, Région Sud, City of Marseille

  • Conception et réalisation du dispositif vidéo et des images

    Dans Zone Éducation Prioritaire, j’ai conçu un dispositif vidéo en temps réel, pensé non pas comme un décor ou une illustration, mais comme un espace dramaturgique à part entière, en dialogue constant avec le plateau.

    Le texte de Sonia Chiambretto, fragmentaire, syncopé, composé d’extraits documentaires, de récits et d’injonctions institutionnelles, m’a amené à imaginer une écriture visuelle capable de rendre compte de cette parole morcelée, collective, souvent disjointe de son origine.

    L’image ne vient pas illustrer. Elle fragmente, recadre, expose ou disloque. Elle agit comme une surface d’inscription mentale, où les figures apparaissent, se redoublent, se brouillent. Le dispositif, constitué de caméras en direct – notamment des caméras de surveillance, de vidéoprojecteurs et d’écrans mobiles, permettait de capter et redistribuer les présences, de jouer avec les échelles, les hors-champs, les ruptures de continuité.

    La parole dans la pièce n’est pas toujours incarnée frontalement. Elle circule, se détache, se heurte. Il fallait que l’image puisse la relayer, la déplacer, la faire surgir autrement — dans un cadrage, un silence, une absence, ou un regard décentré. Ce travail sur la dissociation entre voix, corps et adresse a traversé toute la création.

    Ce projet a été mené avec un groupe d’élèves de l’École Régionale d’Acteurs de Cannes (ÉRAC). J’ai accompagné les acteur·ices dans une démarche à la fois expérimentale et pédagogique, en travaillant avec elles et eux sur les techniques de jeu face caméra, le rapport au cadre, la lecture de la lumière, la conscience de l’image projetée et du hors-champ. Cette exploration collective a permis de faire émerger une présence hybride, entre théâtre et vidéo, entre réalité projetée et corps en scène.

    L’utilisation de caméras de vidéosurveillance, en particulier, permettait d’ajouter une dimension implicite de contrôle, de captation, d’objectivation des corps. L’image projetée devenait un espace de tension : entre visibilité et effacement, entre exposition et disparition.

    Le plateau devenait ainsi une zone instable, poreuse, où les voix, les corps et les images négociaient leur place – entre fiction et réel, entre figuration et retrait, entre adresse politique et expérimentation scénique.

  • Design and Execution of the Video System and Visuals

    In Zone Éducation Prioritaire, I designed a real-time video system, conceived not as a scenic backdrop or illustrative device, but as a dramaturgical space in its own right, in constant dialogue with the stage.

    Sonia Chiambretto’s text — fragmented, syncopated, composed of documentary extracts, personal accounts and institutional injunctions — led me to imagine a visual language capable of expressing this broken, collective speech, often disjointed from its source.

    The image does not illustrate. It fragments, reframes, exposes, or dislocates. It acts as a mental surface, where figures appear, double, or blur. The system — composed of live cameras, including surveillance cameras, video projectors, and mobile screens — allowed us to capture and redistribute presences, to play with scale, off-frame space, and breaks in continuity.

    Speech in the piece is not always embodied directly. It circulates, detaches, collides. The image needed to relay it, shift it, allow it to emerge elsewhere — in a framing, a silence, an absence, or a decentered gaze. This work on the dissociation between voice, body, and address ran through the entire creation.

    This project was carried out with a group of students from the École Régionale d’Acteurs de Cannes (ÉRAC). I guided the performers through a process that was both experimental and pedagogical, working with them on performance techniques for live video, framing awareness, reading of light, and consciousness of projected image and off-screen space. This collective exploration gave rise to a hybrid presence, suspended between theatre and video, between projected reality and embodied performance.

    The use of surveillance cameras added a crucial dimension of control, capture, and the objectification of bodies. The projected image became a space of tension — between visibility and erasure, exposure and disappearance.

    The stage thus became a porous, unstable zone, where voices, bodies, and images negotiated their place — between fiction and reality, figure and withdrawal, political address and scenic experimentation.

  • Un Fauteuil pour l’Orchestre

    « Cette pièce de Sonia Chiambretto, Zone d’Éducation Prioritaire, est déconcertante, inattendue, innovante ! […] Un théâtre de pointe, qui interroge, fait mouche et mériterait un nom tel que “théâtre de la fracture”, tonique, vivifiant, aiguillonnant, voire judicieusement brisant, et très éloquent sous le fragmentaire qu’il organise. » 

    La Cause Littéraire

    « Dans cette pièce, Sonia Chiambretto “mine” la langue qui répète, qui élabore des listes, qui piétine. […] Finalement l’armée (américaine) ou l’école (française) broient chacune à leur façon les individus. » 

  • Un Fauteuil pour l’Orchestre

    “This play by Sonia Chiambretto, Zone d’Éducation Prioritaire, is disconcerting, unexpected, and innovative! […] A cutting-edge form of theatre that provokes, hits the mark, and would deserve a label like ‘fracture theatre’ — energetic, invigorating, sharp, even deliberately shattering, and deeply eloquent in the fragmentation it orchestrates.”

    La Cause Littéraire

    “In this play, Sonia Chiambretto ‘mines’ the language that repeats, compiles lists, and drags its feet. […] In the end, both the (American) military and the (French) school system crush individuals in their own way.”

  • 25–26 September 2010 – La Criée, Marseille – Festival actOral


    14 December 2012 – Théâtre Durance, Château-Arnoux-Saint-Auban

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