Détail d’un dessin à l’encre noire à base de carbone, réalisé par superposition de papiers – kraft blanc, papier chinois (issu de fibres végétales telles que le chanvre ou le mûrier à papier) et papier calque. Chaque couche est travaillée selon une technique spécifique : lavis au pinceau pour les dépôts successifs de matière, tracé manuel au bambou taillé pour dessiner les lignes.

Topos – du grec τόπος – désigne à la fois un lieu et une construction mentale. Ce dessin de 400 × 100 cm déploie une topographie imaginaire en plan, où les strates ne cartographient ni territoire habité, ni intervention humaine, mais une forme de sol autonome, affranchi de toute narration anthropocentrée.

En juxtaposant des temporalités géologiques et des gestes graphiques répétés, l’œuvre compose une cartographie fictive, silencieuse, où l’Anthropocène n’est évoqué que comme couche terminale, sans figure ni trace humaine.

© Patrick Laffont de Lojo

Detail of a black carbon-based ink drawing, created through the layering of various papers — white kraft, Chinese paper (made from plant fibers such as hemp or paper mulberry), and tracing paper. Each layer is treated with a specific technique: brush washes for successive deposits of material, and hand-drawn lines using a carved bamboo stylus.

Topos — from the Greek τόπος — refers both to a place and a mental construct. This 400 × 100 cm drawing unfolds an imaginary topography seen from above, where the strata map neither inhabited land nor human intervention, but rather a form of autonomous ground, freed from any anthropocentric narrative.

By juxtaposing geological timescales with repeated graphic gestures, the work constructs a fictional, silent cartography in which the Anthropocene appears only as a terminal layer — without figure, without human trace.

© Patrick Laffont de Lojo