Ailante

  • 2012

    HD – Couleur – Stéréo – 7’24

    Réalisation : Patrick Laffont de Lojo

    Avec : Nina Laffont

    Tourné à Marseille, plage du Prado

    Commande de La Garance – Scène nationale de Cavaillon

    Dans le cadre de la résidence du Collectif MxM (2011–2013)

  • 2012

    HD – Color – Stereo – 7’24

    Directed by: Patrick Laffont de Lojo

    Featuring: Nina Laffont

    Filmed in Marseille, Prado Beach

    Commissioned by La Garance – Scène nationale de Cavaillon

    Produced as part of the Collectif MxM residency (2011–2013)

  • Dans ce court-métrage sans musique, porté uniquement par le souffle du réel – celui de l’eau, des gestes, des silences – une enfant plonge dans la mer et découvre au fond un arbre : un ailante.

    Ce n’est pas un arbre fictif. C’est celui que j’ai arraché de mon propre jardin, à Marseille. Un arbre qu’on m’avait conseillé d’éliminer, tant ses racines pouvaient nuire à la structure de la maison.

    Mais au lieu de disparaître, il est devenu matière de fiction, présence flottante, trace symbolique. Immergé dans l’eau, il attend d’être remonté. Et c’est ma fille, Nina, qui plonge, fouille, et le révèle.

    Ce geste d’exhumation devient poème : un arbre du ciel retrouvé dans les profondeurs. Une inversion verticale, où le végétal n’est plus enraciné mais suspendu, où l’enfant touche au mythe en silence.

    L’absence de musique, la simplicité du dispositif, le grain de l’image et la vérité des sons font de cette œuvre un rituel discret, un éveil du regard, un acte de transmission.

  • This short film contains no music — only the breath of reality: the sound of water, quiet gestures, submerged silences. A child dives into the sea and discovers, buried beneath the sand, a tree: an ailante.

    It’s not just any tree. It is the very one I uprooted from my own garden in Marseille, a tree I had been told to remove for fear its roots would damage the foundations of the house.

    But instead of being discarded, it became fictional matter, a floating presence, a symbolic trace. Submerged and still, the tree waits. And it is my daughter, Nina, who dives, searches, and brings it back into the light.

    That simple gesture becomes a poem: a tree of heaven retrieved from the depths. A quiet reversal of gravity, where the tree is no longer rooted in soil but suspended in water — and where a child, without a word, touches the myth.

    The absence of music, the minimal setup, the grain of the image, and the intimacy of recorded sounds together create a discreet ritual, a visual awakening, an act of transmission.

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